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AUDREY NORCIA

PARCOURS ET ACTIVITÉS

Titulaire d’un doctorat d’Histoire de l’art et d’une Maîtrise en Civilisation italienne (LLCE) soutenus en Sorbonne, Audrey Norcia est commissaire d’exposition, chercheuse et enseignante. Ses travaux développent une approche transversale de l’art mêlant l’archéologie, le cinéma, la photographie et la littérature en faisant dialoguer toutes les périodes. 

Audrey Norcia a contribué à de nombreux colloques en France et à l’étranger et animé des entretiens et tables-rondes. Elle enseigne l’histoire de l’art moderne et contemporain aux étudiants de licences et de masters.

Formation et parcours

Après deux années de classes préparatoires en option philosophie, Audrey Norcia a aiguisé son regard à l’École du Louvre et développé ses connaissances en histoire de l’art et son goût pour la recherche à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où elle s’est véritablement formée et où elle a été diplômée d’un Master 2-Recherche (2007) puis d’un doctorat d’histoire de l’art contemporain (2013). Elle a collaboré à la rédaction des revues Art Press (2005) et Archistorm (2005) ainsi qu’au Pôle art contemporain du Musée du Louvre aux côtés de Marie-Laure Bernadac (2006-2007). 

Recherche

Art contemporain et archéologie.

Docteure en Histoire de l’art, Audrey Norcia a été membre post-doctorante du programme de recherche « Pour une histoire universelle des ruines » coordonné par Alain Schnapp pour Paris 1 (2013/2016) et l’est actuellement de l’ANR Ruines piloté par Stéphane Michonneau (IRHIS, Université de Lille).

Ses recherches portant sur la récupération des déchets et des rebuts par l’art contemporain et le monde du luxe sont accueillies au sein du LAIOS (Laboratoire d’Anthropologie des Institutions et Organisations Sociales) de l’équipe IIAC (EHESS/CNRS) dont elle est membre associé.

Sa thèse, Ruines, rebuts et traces. Quand l’art contemporain découvre l’archéologie, qui sera publiée courant 2020 aux Presses du Réel, envisage les multiples rapports que les artistes, au cours du XXe siècle, entretiennent avec l’archéologie à travers des entrées comme la ruine architecturale, la culture matérielle de notre société, la trace, les déchets, la chaîne opératoire archéologique, sa méthodologie et les dispositifs muséographiques que s’approprient les artistes pour raconter notre contemporanéité au passé.

Cette étude analyse et croise pour la première fois des artistes et des œuvres jamais rapprochés jusque-là, en proposant un vaste corpus, allant de Pablo Picasso à Rachel Whiteread en passant par Federico Fellini, Michelangelo Antonioni, Gabriele Basilico, Bernd et Hilla Becher, Anne et Patrick Poirier, Arman, Daniel Spoerri, Claes Oldenburg, Georg Segal, Mark Dion ou Sophie Ristelhueber…

La diversité de ces noms et de ces pratiques témoigne de la capacité de l’auteure à problématiser l’histoire de l’art du XXe siècle. À ceci s’ajoute le dialogue original des disciplines qu’Audrey Norcia a su mettre en œuvre par l’acquisition d’une connaissance précise de l’archéologie et de l’histoire de cette discipline.

 

De Picasso… à Fellini.

Audrey Norcia a examiné les influences d’objets archéologiques dans la peinture et la sculpture de Picasso, notamment par le biais des revues d’avant-garde (Documents, Cahiers d’art, Minotaure) auxquelles collaborait l’artiste et qui diffusaient les découvertes contemporaines des fouilles archéologiques de civilisations préclassiques (Sumer, Cyclades, Étrurie, Mycènes…) pour célébrer l’archaïsme de leurs formes plastiques.

Cette rencontre entre art et archéologie a trouvé un prolongement original chez Fellini : non seulement l’Antiquité et l’archéologie sont souvent mises en scène dans son œuvre, mais le Maestro admirait par ailleurs profondément Picasso auquel plusieurs films rendent hommage tantôt par le nom de personnage tantôt par des citations plastiques ou des motifs empruntés au peintre. Cette amitié fantasmée par Fellini (les dessins de ses rêves, réunis dans Il Libro dei Sogni montrent Picasso comme un ami paternaliste) a fait l’objet des expositions Y Fellini soño con Picasso (Et Fellini rêva de Picasso), Museo Picasso Málaga, 13 février-13 mai 2018 et Quand Fellini rêvait de Picasso, Paris, La Cinémathèque, 3 avril-28 juillet 2019.

 

Culture italienne.

Audrey Norcia est également diplômée d’une maîtrise de Langue Littérature et Civilisation italiennes obtenue à Paris IV-Sorbonne. Son mémoire de recherche s’intéressait à la production artistique des artistes femmes italiennes aux XVIIème et XVIIIème siècles (Sofonisba Anguissola, Lavinia Fontana, Artemisia Gentileschi, Rosalba Carriera, Elisabetta Sirani) notamment au travers du thème des femmes fortes abordé par ces artistes et de leur représentation dans leurs autoportraits. Cette étude, liée à la question du gender, a trouvé des prolongements dans l’intérêt qu’Audrey Norcia porte aux créations des artistes contemporaines.

Elle a également réalisé de nombreuses publications sur la photographie et le cinéma italiens – dont plusieurs traitent de la représentation de Rome au XXe siècle. Ces écrits témoignent de son goût pour la culture antique et contemporaine de l’Italie.

Conseils scientifiques et commissariat

Audrey Norcia s’est d’abord familiarisée au commissariat d’exposition lors d’un stage aux côtés de Marie-Laure Bernadac au Pôle art contemporain du Musée du Louvre en 2006/2007. Elle y a accompagné deux projets : Sarkis – Rencontre avec Uccello, Grünewald, Munch, Beuys et Contrepoint III – De la sculpture, qui lui ont permis de travailler au plus près de grands artistes contemporains (Elisabeth Ballet, Richard Deacon, Luciano Fabro, Gloria Friedmann, Anish Kapoor, Robert Morris, Claudio Parmiggiani, Giuseppe Penone, Sarkis, Didier Trenet, Michel Verjux).

Après son doctorat, elle a été conseillère scientifique de la section contemporaine de l’exposition La Forza delle rovine (Rome, Palazzo Altemps, 7 octobre 2015-31 janvier 2016) et dans la continuité de sa démarche pluridisciplinaire, elle intervient depuis 2017, en tant que conseillère en art contemporain auprès du Musée-site de Saint-Romain-en-Gal pour le projet Memoria, porté par Laurence Brissaud.

Elle est aussi membre du comité scientifique de l’exposition Picasso. Metamorfosi (Milan, Palazzo Reale, 18 octobre 2018-17 février 2019), sous le commissariat de Pascale Picard, et dans le cadre du cycle d’expositions internationales Picasso Méditerranée promu par le Musée national Picasso Paris.

Ce travail autour des arts antiques que Picasso a absorbés dans son œuvre trouve un prolongement dans les deux projets d’exposition qui ont réuni le peintre et le réalisateur Federico Fellini en 2018 à Málaga et en 2019 à Paris, et pour lesquels Audrey Norcia est conceptrice et commissaire. Une adaptation de ce projet a été réalisée en 2020 en Arabie Saoudite, à Djeddah, au Al-Majlis Al-Baladi, dans le cadre du Red Sea International Film Festival.

Enseignement

Audrey Norcia a accompagné, à l’Université Paris 1 (2007-2012) et à l’UCO d’Angers (2014-2015), des étudiants de Licences et des Masters d’Histoire de l’art et d’Arts plastiques, dans l’acquisition de connaissances de l’art moderne et contemporain, ainsi que dans la méthodologie de la recherche universitaire, sur des thématiques aussi variées que la peinture au XIXe siècle, l’art contemporain, l’art et l’espace public, l’artiste face au présent, les gender studies appliquées à l’art, la mondialisation, l’archéologie de notre quotidien, les primitivismes au XXe siècle. Elle a également formé des étudiants en Culture générale et en Art contemporain à la préparation du concours du Capès Arts plastiques.

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